Le matériel moteur



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Les locomotives vapeur FIVES-LILLE

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La compagnie Française Fives-Lille fut en 1886 chargée de la fourniture complète du matériel et de l'exploitation. L'ingénieur Edmond ROY choisit d'appliquer à l'ensemble du matériel roulant le système de boîtes dites "radiales", dont il était l'inventeur.

Edmond ROY conçut des locomotives vapeur de type 031T (3 essieux moteurs, 1 essieu porteur) dans lequel l'essieu radial se substituant au bissel devait faciliter le passage en courbe de faible rayon. Ces locomotives circulaient cheminée à l'arrière, afin que la fumée ne gêne pas le personnel. D'une tare de 30 à 37 tonnes, elles développaient une puissance de 225 à 275 chevaux selon les séries. Les roues motrices de chaque machine mesuraient un mètre de diamètre et étaient équipées d'un frein à vide direct non automatique.

Ces locomotives pouvaient remorquer à la montée plus de 65 tonnes à 20 Km/h ; à la descente, les convois de 180 tonnes atteignaient 45 Km/h. L'utilisation de ces machines déclina à partir de 1909, et le dernier exemplaire fut ferraillé en 1962.




Les locomotives électriques THURY

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Conçues par l'ingénieur Suisse René THURY, directeur des ateliers THURY à Genève (futurs établissements SECHERON, devenus depuis ABB-SECHERON), ces machines peuvent être rétroactivement qualifiées de révolutionnaires ! En effet, alors que tous les réseaux exploitaient alors une tension maximale de 600 volts, René THURY préconisa une tension de 2400 volts avec un système de distribution à 3 fils (dont 2 lignes de contact de potentiel +1200 volts,-1200 volts, et les rails au potentiel 0 volt ).

La première locomotive électrique E1 (baptisée "Le Drac") fut réceptionnée à Saint-Georges-de-Commiers dès 1903. Construite pour la partie électrique par la Compagnie pour l'Industrie Électrique et Mécanique (Genève), et pour la partie mécanique par la Compagnie Générale de Constructions à Saint-Denis (Seine), cette machine à 4 essieux de configuration Bo-Bo tarait 50 tonnes ; ses 4 moteurs développaient 500 CV. Elle disposait de 3 freins : à vis, à vide continu automatique et modérable agissant sur la machine et sur la rame, et enfin électrique capable de freiner 150 tonnes en pleine descente. A l'époque, les moteurs - très volumineux - ne pouvaient être logés entre les essieux ; c'est pourquoi ils furent montés à l'extérieur, et il en résulta ces capots importants aux 2 extrémités qui caract&eac ute;risaient les "Thury".

Quatre archets réversibles montés en toiture assuraient le captage du courant, bientôt remplacés par des pantographes. Cette locomotive pouvait remorquer à la montée 20 wagons vides (soit 100 tonnes), et 300 tonnes à la descente (à une vitesse de 22,5 km/h). Quatre machines similaires furent livrées entre 1905 et 1909 par THURY et PINGUELY.

Ces 5 locomotives assurèrent un service intensif, confirmant ainsi la pertinence des choix de leur concepteur. Elles s'effacèrent en 1933, après la réception de cinq nouvelles machines "Sécheron" (T6 à T10). Aucun exemplaire ne subsiste malheureusement à ce jour.




Les tracteurs SECHERON

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En 1932, le SGLM reçut cinq nouvelles machines construites par les Ateliers de SECHERON (Genève, Suisse), et les Ateliers du Nord de la France (ANF, France). Ces machines de configuration Bo-Bo développent une puissance de 920 CV, leur longueur est de 12 m, et leur poids de 60 T.

Leur capacité de traction est de 360 T (à la descente) et de 175 T à la montée. Ces machines étaient à l'origine bicourant, car à même de fonctionner sous deux systèmes continus différents (+1200 V/-1200 V, et 0/2400 V). Elles étaient donc équipées de 4 pantographes.

Elles disposaient de 4 systèmes de freinage différents : à vis, continu à vide, rhéostatique, et par patins électromagnétiques sur rail. Elles étaient pour l'époque particulièrement innovatrices (moteurs entièrement suspendus, transmission élastique sur essieux, moteurs entièrement suspendus).

Numérotées T6 à T10, elles sont toujours en service, et ont troqué leur livrée verte d'origine pour un rouge CFF plus "touristique". Après 65 années de service, chacune d'elle a parcouru plus d'un million de kilomètres !




Les automotrices THOMSON-BUIRE

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En 1909 était commandé le matériel moteur de la future ligne de La Mure à Gap, soit huit automotrices. Celles-ci devaient assurer les trafics voyageurs et marchandises : traction d'une rame de 300 tonnes à 14 km/h sur des rampes de 65 p. mille, et à 35 km/h en palier.

Ces automotrices taraient 42 tonnes ; d'une longueur totale de 16 mètres, elles développaient 400 CV. Elles furent construites par la Compagnie Française Thomson-Houston (future ALSTHOM) pour la partie électrique, et par les Chantiers de La Buire pour la partie mécanique. L'automotrice A2 fut livrée en 1913, et ce n'est qu'en 1927 que fut réceptionné le dernier exemplaire.

Toutes ces automotrices ont été démolies ou réformées, et seules subsistent les numéros A1, A3 et A5, à ce jour non opérationnelles.




Les automotrices SWS

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Entre 1985 et 1993, le SGLM a réceptionné 4 automotrices ABDe4/4 en provenance du Chemin de Fer Nyon-St Cergue-Morez (Suisse). Ce matériel fut construit entre 1914 et 1918 par BBC (Suisse, partie électrique) et SWS (Suisse, partie mécanique).


Longueur 16,4 m
Hauteur 4,15 m
Largeur 2,2 m

Elles disposent d'un frein continu à air, d'un frein rhéostatique, ainsi que d'un frein à vis. Leur capacité est de 50 places, et certaines disposent d'un compartiment fourgon.

Ces machines d'une puissance de 400 CV tarent 32 T. Leur circulation sur le SGLM a nécessité quelques adaptations mécaniques et électriques, mais deux exemplaires circulent depuis lors à la belle saison.




Les tracteurs diesels BRISSONEAU & LOTZ

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En 1984, le département de l'Isère met à la disposition du chemin de fer 2 locomotives diesel-électrique Brissonneau et Lotz (T2 et T4), afin de tracter les trains touristiques. Ces machines ont circulé jusqu'en 1964 sur les Voies Ferrées du Dauphiné (VFD, France), sur ses lignes reliant VIZILLE à BOURG d'OISANS.

Ces machines de type diesel-électrique ont été livrées par les établissements BRISSONNEAU et LOTZ (établissement de CREIL - OISE) en 1951. De type BoBo, leur puissance de 600CV leur permet de tracter 300 T en palier, pour 120 T en pente de 50 p.mille.

Elles sont équipées de deux moteurs diesel de 300 CV (RENAULT, 12 cylindres, 1500 tr/mn), et leur vitesse maximale est de 60 Km/h.

Leur masse est de 50 T, et leur accouplement en unité multiple était possible à l'origine. Leur service sur les VFD s'était interrompu en 1964. Deux autres exemplaires de cette série sont encore en service à cette date (Chemins de Fer du Jura - Suisse, et Chemins de fer de La Provence - France).

Seule la T4 est aujourd'hui en état de marche, mais ne participe pas à l'exploitation.




La draisine DECAUVILLE

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En 1966, le SGLM reçut une draisine lourde construite par les Établissements DECAUVILLE. D'un poids de 7 T, et d'une longueur de 7,1 m, elle peut accueillir 18 hommes. La transmission sur les deux essieux est réalisée par chaînes. Équipée d'un moteur diesel:

Elle peut tracter à la vitesse de 9 Km/h :

240 T en palier
30 T en rampe de 2,7 %

Sa vitesse maximale est de 50 Km/h. Elle est toujours en service, et exploitée par les équipes de voie.




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